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LA MITSVA DE HANNOUCA .1. - le sens et les règles de חנוכה



La Mitsva et son histoires 2


Hilkhot Hanouka

Maïmonide rapporte qu’au cours de la période du deuxième Temple, les grecs fixèrent de très rudes décrets à l’encontre des juifs, leur interdisant d’étudier la Torah et de pratiquer les mitsvot. Ils n’hésitèrent pas à s’emparer de leur argent et abuser de leurs filles. Ils investirent le Beth Hamikdach et s’acharnèrent en treize endroits, occasionnant treize brèches au niveau du « soreg », la cloison de séparation au-delà de laquelle les goyim n’avaient plus droit d’accès. Les grecs firent subir de terribles souffrances à Israël. Ils les opprimèrent avec une grande violence jusqu’à ce que le Roi des rois, HKBH les prenne en pitié, accordant cette force aux Hashmonaïm. Ces derniers, contre toute attente, menant une action suicidaire aux yeux de tous, parvinrent à vaincre et démanteler l’armée colossale de l’empire grec, pour finalement mettre en totale déroute ses guerriers entraînés. Ils rétablirent la royauté sur le Peuple juif et restaurèrent le Beth Hamikdach pour une période qui dura plus de deux cents ans.


La victoire militaire que les Hashmonaïm remportèrent constitua un événement sans précédent, défiant toutes les lois de la nature. En effet, Les Hashmonaïm formaient un groupe de tsadikim, constitué d’une poignée d’hommes contre une armée de métier composée de myriades d’hommes équipés de chars, de cavaliers et de tout ce qui peut être à la pointe d’une puissante armée entraînée à faire la guerre. A ce stade, Hachem livra les forts aux mains des faibles, la multitude au mains du petit nombre, les impurs aux mains des hommes purs… Il remit les impies aux mains des justes. En définitive et paradoxalement, tous ces impies furent soumis entre les mains de ceux qui étudiaient la Torah, alors que tout leur but initial était de leur faire oublier notre Torah Kédocha. Cela donna lieu à un extraordinaire Kiddouch Hachem à l’échelle mondiale. La Lumière de la Torah brilla de tout son éclat et dans toute sa pureté et le nom d’Israël fut sanctifié parmi les nations.


Cette date mémorable fut celle du 25 Kislev, lorsque les Hashmonaïm réinvestirent le Beth Hamikdach. Ils ne trouvèrent alors aucune huile pure pour allumer la Ménorah. Dans un tel cas de force majeure, ils auraient pu néanmoins, allumer le Candélabre avec de l’huile impure, car la majorité du Peuple était lui-même impur. Ils ne s’y résignèrent pas. Leur désir de restaurer la pureté et la splendeur du Beth Hamikdach était si intense qu’ils firent tout et ne ménagèrent aucun effort pour débarrasser l’endroit de toutes les impuretés introduites par les grecs dont le but était de tout souiller.


Les Hashmonaïm s’acharnèrent donc à trouver de l’huile pure pour allumer au plus haut niveau de pureté. Le miracle se produisit lorsqu’ils trouvèrent la fiole d’huile pure frappée du sceau du Cohen Gadol. De surcroît, cette quantité d’huile qui n’était faite que pour brûler un seul jour, se consuma durant huit jours, laissant tout juste le temps de la confection d’une nouvelle huile pure. Dès lors, nos Sages instituèrent que ces jours soient consacrés à la joie et aux remerciements à Hachem, et plus particulièrement à l’allumage de bougies aux portes des maisons, à la tombée de la nuit, de sorte à publier le miracle aux yeux de tous.


Bien que la dimension de la victoire militaire fut plus impressionnante et de plus grande envergure que celle du miracle de la fiole d’huile, nous valorisons et privilégions davantage le miracle des bougies durant Hanouka. Comment interpréter cela ? La guerre que nous ont voué les grecs et le combat que nous avons mené contre eux était avant tout d’ordre spirituel. L’empire grec se présentait comme le peuple d’avant-garde, peuple de la philosophie, de la pensée, de la sagesse, du dévoilement des sciences, de la physique, de l’astronomie… Et c’est, armés de cette « sagesse » qu’ils prétendirent dévaloriser et effacer la Sagesse authentique de notre Torah Kédocha. C’est ce qui les incita à vouloir forcer les juifs à se helléniser sans pour autant chercher à les anéantir. Ceux parmi les juifs qui se rallièrent aux grecs, appelés mityavenim (hellénistes), furent largement gratifiés par ces derniers. Ils y gagnèrent richesse et pouvoir. L’allumage des bougies et leur lumière symbolisent ce miracle qui rappelle le lien fort de proximité entre Israël et son D-ieu. C’est le témoignage de la victoire spirituelle du Peuple Juif, qui atteste que rien ne peut surpasser la Sagesse de la Torah pas plus que déstabiliser la foi et le lien étroit de proximité entre Hachem et Israël.


Cette mitsva d’allumage des bougies de Hanouka est une mitsva déRabbanan, midivrei sofrim, tout comme celle de la lecture de la Meguilat Esther. Néanmoins, le Hatam Sofer écrit que le fait de fixer un jour de fête en raison d’un miracle relève d’un commandement de la Torah. Pour cette raison, le Hatam Sofer affirme que Pourim et Hanouka sont également des fêtes ordonnées par la Torah, même si les détails de leur pratique, comme envoyer des mets à son prochain, ou allumer les bougies, sont des mitsvot fixées par les Hakhamim. Il n’en reste pas moins que celui qui transgresse ce commandement et n’évoque pas le souvenir de la fête de Hanouka enfreint une mitsva de la Torah. Il ajoute à cela, que le Hallel, tout comme la lecture de la Meguila, sont également des ordonnances de la Torah, tout comme à Pessah où il nous incombe la mitsva de la Torah de raconter le récit de la sortie d'Égypte. Idem, le fait d’avoir été sauvés à Pourim et à Hanouka, fait partie d’un contexte de mitsva de la Torah avec tout ce que cela implique.


Al Hanissim – Le rajout dans la Amida et le Birkat Hamazon

Durant les huit jours de Hanouka, est annexé un texte de remerciement à Hachem pour tous les miracles réalisés en notre faveur. C’est le « Al Hanissim… ». On le retrouve dans la Amida et dans le Birkat Hamazon. Cette mention fait le récit de la splendeur du miracle sur le plan de la victoire militaire et se termine par celui de la fiole d’huile et de l’allumage des bougies.


Oubli de dire Al Hanissim

Celui qui a oublié de dire Al Hanissim, dans sa Téfila ou dans le Birkat Hamazon, ne recommence pas sa Téfila. Il peut rattraper cet oubli à la fin de la Téfila, après Elokai Netsor. Il peut également se rallier dans les Harahaman du Birkat Hamazon et dire : Harahaman Hou Yaassé Lanou Nissim… Il récupérera ainsi ce remerciement exceptionnel envers HKBH.


La récitation du Hallel complet

Hanouka fait partie des jours les plus élevés du Peuple d’Israel au niveau de la Kédoucha ainsi que dans notre proximité et reconnaissance envers Hachem. C’est ce qui justifie que nos Hakhamim aient institué de dire le Hallel complet durant les huit jours de cette fête. Lorsque le Hallel est récité en entier, celui qui le récite seul chez lui et non pas en communauté à la Shoule devra faire la brakha avant et après sa récitation. Ce n’est pas le cas de Roch Hodech, où l’on ne peut s’acquitter de la brakha du Hallel que si l’on se trouve au sein d’un minyan d’hommes (pour les Séfaradim).


L’allumage des bougies de Hanouka

Cette mitsva d’allumage des bougies de Hanouka est tellement importante qu’un homme qui n’a pas les moyens doit vendre ses vêtements pour se procurer de l'argent pour allumer les bougies de Hanouka et publier le miracle.

L’allumage minimum consiste à allumer une bougie chaque soir. Cependant, la Guemara nous apprend que la coutume est d’allumer plus de bougies pour embellir la mitsva. La lutte contre les grecs à Hanouka était d’ordre spirituel, c’est pourquoi l’accomplissement des mitsvot en rapport est fondé sur l’embellissement et la perfection. C’est pour cela que les Hashmonaïm se refusèrent à allumer la Ménorah dans le Beth Hamikdach avec de l’huile impure alors que cela leur était autorisé.

Les Séfaradim n’allument qu’une seule Hanoukia par maison. C’est le père de famille qui allume, ou celui qui le remplace en son absence. L’allumage se fera en augmentant chaque jour d’une bougie. Chez les Ashkénazim, l’allumage se fait de la même manière, toujours dans le sens croissant, sauf que chaque homme allume sa Hanoukia.

L’origine de ce débat se trouve dans la guémara qui propose deux manières différentes d’embellir la mitsva. Pour les Méhadrin, chacun allume une bougie. Et concernant les Méhadrin min Haméhadrin, on ajoute chaque jour une bougie. Les Séfaradim suivent l’avis du Tossefot qui affirme que dans ce dernier cas, pour montrer que les jours vont dans le sens croissant et rappeler à cette occasion le nouveau miracle du jour, il convient davantage de ne laisser qu’une seule Hanoukia pour permettre à chacun de réaliser le sens croissant des bougies ainsi que la publication du miracle jour après jour. Les Ashkénazim, quant à eux, suivent l’avis du rama qui affirme que l’on peut simultanément témoigner de l’évolution des jours et allumer chacun sa Hanoukia. (selon le maimonide qui aurait du allumer une hannoukia pour chacun de ses enfants). La première action ne contredit pas la seconde.


Pour un séfarade, le fait d’allumer une autre Hanoukia au même endroit vient minimiser la publication du miracle, à travers le fait que les gens croiront qu’un nombre important de personnes allument, et il faut donc se contenter d’allumer une seule Hanoukia par foyer.


Le moment propre à l’allumage

Le moment opportun correspond à celui de la sortie des étoiles. C’est l’avis suivi par la majorité des gens. Le Gaon de Vilna préconise l’allumage à l’heure du coucher du soleil – Le Hazon Ich disait qu’il convient d’allumer 20 mn après l’heure du coucher du soleil pour s’acquitter de la mitsva conformément à tous les avis. Dans tous les cas, il ne sera pas permis d’allumer les bougies de Hanouka avant le plag haminha (indiqué dans les calendriers). Il convient de faire le maximum pour allumer les bougies de Hanouka à temps, sans tarder.


Jusqu’à quand peut-on allumer ?

Dans le Talmud, il est écrit qu’il est possible d’allumer jusqu’à l’heure où les gens déambulent au marché pour faire leurs emplettes. Aujourd’hui, les choses sont légèrement différentes car nous allumons dans les maisons. Dès lors, l’essentiel de la publication du miracle concerne les habitants de la maison. Et cela, même si on fait en sorte de placer la Hanoukia à la fenêtre pour également proclamer le miracle dans la rue. Dans un tel cas, tant qu’il y a des gens dehors, au marché, dans les rues, on pourrait encore dire les brakhot et allumer à la maison.

Si on a dépassé ce moment (chaque ville selon le débit d’activité et de circulation de personnes qui lui est propre), il est néanmoins possible d’allumer plus tard, du moment qu’à la maison, les gens sont encore réveillés. 

Il existe un débat dans la Halakha concernant une personne qui allume seule, après cet horaire, ou dont la famille est allée dormir. Selon certains avis reconnus, une personne seule n’aura plus la possibilité de réciter la brakha un fois passée l’heure où les gens circulent dehors. Et si la famille s’est endormie, il conviendra de la réveiller pour pouvoir dire la brakha sur les bougies.


Employer son temps durant ces jours

Les jours de Hanouka sont destinés à se renforcer dans l'Étude de la Torah, dans la Téfila, dans les actes Hessed que ce soit en donnant de son argent ou en donnant de sa propre personne. On multiplie la Tsédaka durant ces jours. Les grecs cherchèrent à nous soustraire à toutes ces valeurs, la sagesse de la Torah suscitait leur jalousie. La Avoda des korbanot au Beith Hamikdach est remplacée aujourd’hui par la Téfila. Les Actes de Hessed font également partie des choses qui nous relient à Hakadoch Baroukh Hou. Et c’est ce qui doit nous inciter à multiplier la Tsédaka en ces jours.


Être invité à Hanouka

Lorsqu’on est invité dans la famille, l’idéal est de trouver un moment pour rentrer chez soi et allumer ses propres bougies de Hanouka avant de se rendre chez son hôte. On privilégiera donc d’abord l’allumage chez soi, rester un moment près des bougies, pour ensuite se rendre dans la famille pour partager cette fête de Hanouka. Si la personne se trouve déjà chez ses parents et pense rentrer plus tard à la maison, elle attendra d’allumer avec brakha chez elle à la maison. En effet, les décisionnaires ont fixé que la mitsva d’allumage incombe non seulement à l’homme mais s’applique également au lieu d’habitation. Il existe donc un lien direct entre l’obligation d’allumage des bougies de Hanouka et la maison de la personne. Ce qui revient à dire que l’on ne peut s’acquitter de l’allumage ailleurs que chez soi (lorsqu’on a la possibilité de rentrer chez soi).

Le seul cas possible d’allumer chez quelqu’un est celui où l’on dort sur place, comme le Chabbat par exemple, si l’on n’a pas la possibilité d’allumer après le plag haminha avant de se rendre ensuite chez ses parents, beaux-parents ou autre hôte. Dans ce cas où l’on se trouve hors de chez soi, on s’associera au propriétaire pour acquérir une part dans l’huile des bougies en la payant ou en la recevant en tant que cadeau (en soulevant la bouteille). Dans ce cas, l’allumage qui a lieu dans cette maison rendra quitte ceux qui y participent. Dans un tel cas, un séfarade ne pourra pas allumer une deuxième Hanoukia, mais un Ashkénaze pourrait évidemment allumer sa Hanoukia personnelle.


Manger des beignets

Les Séfaradim surtout, ont le minhag de manger des beignets à Hanouka. Cette coutume est rapportée par les livres dont celui du père de Maïmonide. Il y écrit que la coutume est de confectionner des beignets à Hanouka car ils sont frits dans l’huile. 

Cette coutume était destiné à rappeler l’huile avec laquelle le miracle a eu lieu. Dans un chant, il est écrit au nom de Rav Nissim Gaon, qu’il n’y a lieu de mépriser aucune coutume du Peuple d’Israël liée à la nourriture (il cite plusieurs exemples de mets qui font office de coutumes). Ces us et coutumes entrent dans le cadre de ce que nous enseignent nos Sages « Al titoch Torat Imekha – ne méprise pas les enseignements de ta mère ». Le rav Chlomo Zalman Auerbach rapporte une autre raison à la consommation des beignets : dans le Birkat Hamazon, on ne mentionne pas le Mizbeah – l’autel des sacrifices, contrairement au texte de Al Hamekhyia où il est explicitement mentionné. Lorsque les Hashmonaïm purifièrent le Beith Hamikdach, ils durent jeter les pierres de l’autel car elles avaient été souillées par les immondices offerts par les grecs. Ses pierres ne purent être purifiées et les juifs en éprouvèrent une profonde affliction. Ils optèrent alors pour manger des gâteaux à Hanouka, dont les beignets, pour justement évoquer le Mizbeah. Dans certaines communautés Ashkénazes, l’habitude est de frire des latkes – des pommes de terre râpées, trempées dans l’huile.


Le Rama, dans le Choulkhan Aroukh, écrit qu’on a l’habitude de manger des produits lactés à Hanouka pour rappeler le miracle dont a bénéficié Yéhoudit en donnant à manger des laitages à un général grec qu’elle a ainsi endormi et pu tuer. Le miracle qui se produisit fut celui de la mort d’un guerrier vigoureux et menaçant par le biais de laitages. A Chavouot, nous consommons des produits lactés car la Torah est comparée au lait et au miel. De même, à Hanouka, ayant retrouvé la faculté d’étudier à nouveau la Torah, nous avons conçu cet usage de consommer des produits lactés.


Les beignets de la Rabbanite Chmoulevitz

Rav Haïm Chmoulevitz, célèbre Roch Yéchiva de Mir, donnait cours à ses talmidim tous les jours de Hanouka. Ce chiour était très profond. Au cœur du cours, la femme de Rav Chmoulevitz entrait et apportait des beignets. Pour honorer son épouse, le Rav s’interrompait distribuait à chacun un beignet. Il mangeait lui-même et demandait à voix haute si les beignets étaient bons ! Toute l’assemblée de talmidim répondait « Oui ! » Le Rav proclamait alors en direction de la cuisine « Myriam, tes beignets sont excellents d’un avis unanime » Il se retournait ensuite vers ses talmidim et disait : « Voilà ce qui s’appelle être reconnaissant ». Rav Haïm, l’un des plus assidus à l’Étude de sa génération, n’étant déjà plus très jeune, tenait à honorer sa femme de cette manière, en ces jours de Hanouka.


La toupie

Il existe différentes interprétations au jeu de la toupie à Hanouka. Certains voient dans la toupie la publication du miracle. On raconte au sujet du Hatam Sofer qu’il se servait de la toupie avec sa famille à Hanouka. Il gardait une toupie en argent dans sa poche durant tous les jours de Hanouka.

 Il la montrait à ses proches pour publier le miracle. Le Rav Guenout rapporte que la coutume de la toupie provient du fait que les grecs avaient interdit l’étude de la Torah. Lorsque ces derniers faisaient irruption dans les maisons pour vérifier que les juifs n’étudiaient pas la Torah, les enfants cachaient leurs livres, se plaçaient autour des tables et faisaient semblant de jouer à la toupie. Le Avné Nezer quant à lui, voyait dans la toupie une occupation autour de la Hanoukia, comparable à l’Afikoman dont les enfants s’emparent pour les aider à rester réveillés. De même, la toupie permet aux enfants de rester autour des bougies.

La toupie porte une lettre sur chacune de ses faces : noun, guimel, hé, shin. Le jeu consistait à mettre une assiette dans laquelle étaient placées des pièces d’argent, des noix ou des cacahuètes. Lorsque la face présentait la lettre noun, personne ne prenait rien. Lorsque le guimel s’affichait, le joueur ramassait tout le contenu de l’assiette. Si c’était le Hé, le joueur prenait la moitié du contenu et si c’était le Shin que se passait-il ? Le joueur devait ajouter de l’argent dans le récipient.

Le Rav Dinner ajoute une explication : le Noun symbolise le Ness (le fait qu’il ne faut pas compter sur le miracle) – ainsi, celui pour qui le Noun s’affiche ne prend rien ! Le Guimel, symbolise le mot Gadol - grand ! Cela a pour sens qu’il convient d’écouter nos Guédolim, nos Grands – nos Hakhamim. C’est pourquoi celui qui affiche le Guimel prend tout ! Celui qui présente le Hé ne prend que la moitié, car se rappeler du passé sans construire le futur, correspond à un demi travail. Celui qui affichait Shin = Cham devait ajouter de l’argent puisque cette lettre fait allusion à Erets Israel – et quand il est question d’Erets Israel et des lieux de Torah, il est de notre devoir d’aider, de soutenir.

Le Rav Elimelekh Biderman rapporte trois allusions par rapport à la toupie :

1/ elle vient nous rappeler que tout est décidé au Ciel – un homme ne peut rien ajouter, pas même l’épaisseur d’un cheveu de ce qui a été fixé le concernant. De même, quoi qu’on fasse avec la toupie, qu’on la projette plus ou moins fort, c’est ce qu’a décrété le Ciel qui s’affichera.

2/ Même si la toupie tourne posée sur le sol, elle est tournée par le haut. Cela vient nous rappeler que tout ce que l’on fait ici-bas est déjà décidé en Haut.

3/ Lorsqu’un homme se tourne vers Hakadoch Baroukh Hou, il méritera de s’entourer de Kédoucha et sera ainsi protégé de tout malheur et difficulté, il méritera d’être libéré de ses tsarot.


Les cadeaux de Hanouka – Dmei Hanouka

Nous n’avons pas trouvé de source dans la Halakha aux cadeaux de Hanouka. Il existe néanmoins une coutume très répandue chez les Ashkénazim et les Hassidim de remettre de l’argent aux enfants et aux petits-enfants à Hanouka. C’est ce que l’on nomme les « dmei Hanouka ».

Le Rav Dinner offrait effectivement des cadeaux à ses descendants plutôt que de l’argent pour ne pas enclencher cet appétit pour l’argent, ni les intéresser trop jeunes à l’argent et au commerce.

Il n’en reste pas moins que cette coutume de distribuer de l’argent aux enfants à Hanouka est assez répandue.

Rav Haïm Faladji explique la raison de cette coutume selon la Kabbale. Il est écrit que les grands Admourim et le Hatam Sofer voyaient également dans cet usage une façon de publier le miracle. Le fait de recevoir de l’argent en cette occasion était une chose qui marquait tout particulièrement les enfants.

Le Rav Kahaneman rapporte une autre raison à cette coutume de donner de l’argent. Les grecs interdirent aux juifs d’étudier la Torah, lorsque les Hashmonaïm remportèrent la victoire, pour redonner aux enfants le goût du limoud Thora, ils leur donnèrent un peu d’argent. Comme l’écrit le Gaon de Vilna, il convient parfois pour réjouir les enfants dans l'Étude et les encourager, de leur donner un peu d’argent, sachant que même une étude intéressée finira par l’être pour l’Amour du Ciel – mitokh chélo lichmah ba lishmah.

Certains rapportent, au nom du Binat Israel, que cet usage provient du fait qu’à Hanouka on dispense beaucoup de Tsédaka pour contrebalancer le fait que les grecs avaient pour projet d’annuler le pilier de « Gmilout Hassadim ». Dans la mesure où l’on répartissait cet argent entre les talmidei Hakhamim et les indigents, on a également pris l’habitude de le distribuer au sein de la famille. Certains le dispensaient un certain soir précis de Hanouka, le 4ème ou le 5ème soir. Le Rabbi Yeshaya de Kerestir le dispensait tous les soirs de Hanouka.

On rapporte que les « dmei Hanouka » distribués par les tsadikim sont d’une grande valeur, et constituent une ségoula pour la protection, la bénédiction et la prospérité. Certains utilisaient ces pièces pour confectionner un verre de kiddouch ou autre ustensile destiné à être gardé comme valeur symbolique et spirituelle.

 



 
 

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🌍Saint Mandé

📖 Paracha : Miqetz / מקץ

🕯️ Chabbat : 16:37 → 17:50

📅 Date : 30 Kislev 5786

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