La Paracha Et Son Histoire: VAYCHLAH
- Or Torah | LDEJ

- 5 déc.
- 12 min de lecture
Barouh Hachem, nous avons démarré un nouveau concept de la paracha et son histoire pour chabbat. Ce feuillet merveilleux rempli de beaux dvar torah et d'histoire vous permettra d'embellir votre table de chabbat.
Premier Sujet : Vayavo Yaakov Shalem – Les trois victoires de Yaakov
« Yavou Yaakov Shalem ir Shechem » — Yaakov, après son grand affrontement avec Esav, arriva shalem, entier et complet, dans la ville de Shechem. Le soleil brilla pour lui, le guérissant de la blessure qui l’avait fait boiter. Rachi explique que shalem signifie trois choses : entier dans son corps, entier dans son argent et entier dans sa Torah. Cela signifit qu’il a guérit de sa blessure, qu’il a récupéré son argent de essav, et qu’il n’a pas été influence dans les Mauvais chemin de lavan.
Il faut alors comprendre pourquoi la Torah insiste sur ces trois aspects et quelles sont les trois étapes du combat de Yaakov avec Esav, étapes dans lesquelles Yaakov a atteint la perfection et complété son épreuve.
En réalité, le combat de Yaakov Avinou comportait trois dimensions :
1. La guerre physique,
2. La guerre de l’assimilation,
3. La guerre de l’influence spirituelle.
Lorsque Yaakov s’avançait vers Esav, il se prépara précisément à trois choses : le cadeau, un présent immense envoyé à Esav ; la tefila, sa prière intense ; et la guerre. Il pria : « Hatsiléni na mi-yad ahi, mi-yad Esav » — « Sauve-moi de la main de mon frère, de la main d’Esav ». Il lui envoya un énorme cadeau composé d’animaux mais aussi de diamants. Et il mena le combat nocturne avec l’ange d’Esav.
Le Beth Halevi explique pourquoi la prière mentionne « la main de mon frère » puis « la main d’Esav » : Yaakov craignait deux dangers. Le premier était la guerre physique, raison pour laquelle les tribus avaient dissimulé des armes sous leurs vêtements. Le second danger était l’influence, l’assimilation : la possibilité qu’Esav veuille faire la paix, se rapprocher et se réassocier à Yaakov.
Et c’est exactement ce qui s’est produit lors de leur rencontre. Esav, au départ — comme disent nos sages — voulait attaquer Yaakov. La Guemara rapporte deux avis : un avis dit qu’Esav s’est approché pour le mordre, et non pour l’embrasser. Lorsqu’il a tenté de le mordre au cou, celui-ci devint de pierre et les dents d’Esav tombèrent ; l’autre avis dit qu’à la vue de la profonde soumission de Yaakov — ses nombreuses prosternations — et du cadeau impressionnant, Esav fut pris de pitié et décida finalement de faire la paix.
Ainsi, ce qui a réellement sauvé Yaakov, c’est son aptitude à s’humilier, à se prosterner, à être agréable envers Esav : savoir baisser la tête pour apaiser l’ennemi. Et cela fonctionna.
Cependant, après la rencontre, Esav lui proposa de redevenir amis. Il lui offrit sans doute de très belles opportunités matérielles. Nos sages expliquent qu’Esav lui suggéra même une nouvelle répartition du monde matériel et spirituel. Mais Yaakov comprit que ce rapprochement était encore plus dangereux, car il pouvait mener à l’assimilation.
Il déclina donc habilement, avec pédagogie et sagesse. Il dit à Esav : « Avance vers Seïr et je te rejoindrai ». Nos sages enseignent que Yaakov ne le rejoindra que lors de la venue du Machia’h.
La troisième étape fut la lutte contre l’ange d’Esav, avec lequel il se battit toute la nuit. Rachi explique le mot va-ye'avek par avak — poussière : leur lutte souleva une poussière qui monta jusqu’au Trône céleste. Dans ce combat-là, Yaakov ne s’inclina pas, ne joua pas la carte de la pédagogie : il affronta l’ange frontalement, sans relâche, jusqu’au matin. La seule chose que l’ange parvint à faire fut de lui déboîter la hanche.
Le Sforno explique que l’ange tenta de le briser en lui exposant toutes les souffrances que le peuple juif endurerait à travers les générations — Shoah, épreuves, malheurs — afin de le détacher de son amour pour Hachem. C’est l’épreuve même du Yetser Hara. Yaakov s’accrocha et ne lâcha pas une seconde sa devekout envers Hachem.
Mais l’ange mentionna un point qui ébranla Yaakov : qu’il existerait des dirigeants juifs qui éloigneraient le peuple de la Torah et le feraient fauter. Cela le brisa et le déconnecta légèrement — permettant à l’ange de toucher sa hanche et de provoquer la blessure du gued hanaché.
La poussière soulevée lors du combat servait aussi à cacher le Trône céleste, pour faire croire à Yaakov que la Présence divine n’était pas là. Pourtant, Yaakov ne céda pas et continua à lutter jusqu’au matin.
Le Midrash rapporte que lorsque l’aube arriva, l’ange supplia Yaakov de reporter l’attribution des bénédictions qu’il lui demandait, jusqu’à leur arrivée à Béthel où Hachem se manifesterait. Yaakov refusa. L’ange n’eut donc pas d’autre choix que de lui donner les bénédictions immédiatement. C’est ainsi que Yaakov reçut le nom Israël — celui qui a dominé des anges et des hommes.
Ce triple combat de Yaakov est le modèle de nos combats à travers l’histoire : l’antisémitisme, les forces qui cherchent à détruire le peuple juif ; l’assimilation, encore plus dangereuse ; et le Yetser Hara, qui tente de nous masquer la vérité, la Torah et la lumière divine.
Si nous remportons ces trois luttes, nous devenons complets : physiquement, financièrement et spirituellement.
Rachi explique que ces trois domaines étaient précisément les plus menacés : son argent, car il dut offrir un énorme cadeau à Esav ; son corps, car il fut blessé par l’ange ; sa Torah, car le combat spirituel était intense.
Mais d’une manière générale, ces trois aspects représentent nos épreuves permanentes. Celui qui parvient à surmonter l’influence négative, les dangers de l’assimilation, les attaques de l’antisémitisme, et qui reste fermement attaché au chemin de la Torah face au Yetser Hara, celui-là atteint la shlemout et connaît la réussite véritable.
Deuxième sujet :– Yaakov, les prosternations, les petits pots et la reconnaissance
Dans le Midrash, on exprime une profonde amertume et tristesse en voyant Yaakov se prosterner sept fois devant Essav. Le verset compare cette scène à une source d’eau pure, un fleuve limpide, qui soudain se trouble, s’obscurcit et se détériore. Cette image illustre la douleur de voir un tzadik s’incliner devant un racha.
Pourtant, nous constatons que ces prosternations ont permis à Yaakov d’écarter le danger que représentait Essav. Le Sforno explique même que grâce à cet acte d’humilité — ce « rabais » qu’il s’est imposé — Essav a ressenti de la pitié pour lui. Il cite également des sources où le peuple juif est comparé par le prophète à un roseau : un roseau ne se brise jamais, même face aux vents les plus violents, car il sait plier la tête.
On voit donc un côté positif à cette attitude. Mais d’un autre côté, le Midrash considère malgré tout l’acte comme extrêmement négatif. Comment comprendre cette contradiction ?
Dans la continuité de cette question, on souhaite également éclaircir l’épisode des « petits pots » de Yaakov Avinu. Yaakov est retourné chercher de petits ustensiles qu’il avait oubliés, laissant sa famille seule dans l’obscurité. C’est précisément alors qu’il a affronté l’ange d’Essav. Les ‘Hakhamim demandent pourquoi il a pris la peine de revenir pour des objets de si faible valeur, et en déduisent que les tzadikim apprécient parfois leur argent plus que leur propre corps — affirmation étonnante à première vue.
Pour apporter un éclairage, on peut se tourner vers le Yesod du Rav Dessler à propos de la gratitude. Ce fondement apporte une réponse profonde à nos interrogations.
Rav Dessler rappelle qu’on ne doit pas passer à côté de la nourriture sans la ramasser, par reconnaissance. De même, lorsqu’on a bu l’eau d’un puits, on ne doit jamais y jeter une pierre. Et même Moshé Rabbénou, envoyé par Hachem pour frapper le Nil ou la terre lors des plaies, ne l’a pas fait lui-même : il a laissé Aharon taper à sa place, car le Nil l’avait sauvé et la terre l’avait aidé à cacher l’Égyptien. On apprend ainsi que la gratitude s’applique même envers le minéral et le végétal.
Pourquoi une telle exigence ?
Rav Dessler explique que l’être humain possède deux dimensions :
• la dimension de l’esprit et de la logique,
• et la dimension des sentiments et du ressenti.
La gratitude appartient profondément au domaine des sentiments. Même si d’un point de vue logique nuire à un objet inanimé n’a aucune conséquence, d’un point de vue émotionnel, cela altère les traits intérieurs de l’homme. Porter atteinte à quelque chose dont on a bénéficié brise en soi la midda de hakarat hatov, et risque de mener à une forme d’ingratitude bien plus grave : envers Hachem, envers ses parents, et envers ses proches.
Il existe donc des domaines où la logique ne suffit pas. Comme dans le shalom bayit : on ne peut pas gérer la vie conjugale uniquement par rationalité, car beaucoup de choses dépendent du ressenti. On dit d’ailleurs : « Sur la route, ne cherche pas à avoir raison, sois intelligent. » Celui qui veut absolument avoir raison se met en danger ; l’essentiel est d’éviter les accidents.
De la même manière, lorsqu’un tzadik se prosterne devant un racha, même si la démarche est juste et nécessaire — comme ce fut le cas pour Yaakov —, le Midrash met en lumière la dimension négative : car symboliquement, cela peut laisser penser que le tzadik est perdant, que la voie du bien mène à la faiblesse. Or, au contraire, le tzadik doit toujours montrer la grandeur, la joie, et la réussite qui accompagnent la vie droite.
Ce même principe permet aussi de comprendre pourquoi Yaakov et les tzadikim ne méprisent jamais les objets de petite valeur. Pour eux, chaque élément de la vie possède un sens et une mission. Mépriser une petite chose revient à briser la valeur globale que contient l’existence.
On voit parfois des personnes très riches et très généreuses, mais qui font néanmoins attention aux petites sommes. Ce n’est pas parce que l’argent les obsède, mais parce que le principe leur importe : négliger de petites choses peut mener à négliger de grandes choses. C’est peut-être l’un des secrets de leur réussite : ils n’ont jamais ignoré les détails, et ce n’est pas parce qu’ils ont atteint un haut niveau qu’ils se permettent de mépriser ce qui semble insignifiant — car c’est souvent des détails que naissent les plus grandes pertes.
C’est pourquoi Yaakov est retourné chercher ses petits pots : pour transmettre à ses enfants que chaque détail susceptible de servir à accomplir quelque chose de bien ne doit pas être négligé.
HISTOIRES
Illustration de la gmara : Mar Zoutra et la négligence qui mène à la faute
LA gmara raconte une histoire frappante qui illustre parfaitement ce principe : quand on néglige les petites choses, cela ouvre la porte à des fautes bien plus graves, car ce sont les sentiments et les midot qui se dégradent.
Un jour, Mar Zoutra reçut des invités chez lui. À la fin du repas, on constata qu’on avait volé un verre en argent. Qui avait pu commettre un tel acte ?
Mar Zoutra observa alors un de ses élèves. Cet élève venait de s’essuyer avec la serviette de son ami, sans permission. Un geste anodin en apparence.
Mais Mar Zoutra déclara immédiatement : « C’est lui le voleur. » On l’arrêta, on l’interrogea, et il avoua en effet être l’auteur du vol.
Pourquoi Mar Zoutra était-il si sûr de lui ?
Parce qu’il a perçu une faille dans la sensibilité du cœur de cet élève :
S’il ne respecte pas la petite propriété de l’autre…
S’il se permet de prendre quelque chose d’apparemment insignifiant…
C’est le signe que la midat ha-hachivout — la valeur qu’il donne aux biens d’autrui — est abîmée.
Et quelqu’un dont les sentiments de respect sont tordus dans les petites choses peut en arriver naturellement à voler des objets beaucoup plus précieux. Ce n’est pas la logique qui lie une serviette à un verre en argent. Ce sont les midot, la structure intérieure, qui relient les deux.
Comme disait Rav Dessler : Lorsqu’on endommage la sensibilité dans les petites choses, on affaiblit toutes les protections morales, et l’on peut tomber dans des fautes beaucoup plus graves.
L’histoire du Rav et du cocher : quand le manque de respect révèle une faille profonde
On raconte qu’un des grands rabbins de Nîmes devait voyager d’une ville à une autre. Il loua pour cela les services d’un cocher non-juif. Tout se passait normalement jusqu’à ce qu’ils passent devant une église. À ce moment-là, le cocher cracha par terre, avec mépris. Le Rav lui demanda immédiatement de faire demi-tour et de le ramener chez lui, refusant de poursuivre le voyage.
Lorsqu’on l’interrogea, on fut surpris :« Pourquoi refuser la course simplement parce que le cocher a craché ? »
Le Rav répondit : « Si cet homme ne respecte même pas sa propre religion, même si je ne la partage pas, c’est un homme sur lequel on ne peut pas se reposer. Quelqu’un pour qui ses propres valeurs ne comptent pas, rien ne l’empêchera de me trahir ou de me faire du mal en chemin. S’il méprise ce qui est sacré pour lui, comment respectera-t-il ce qui est important pour les autres ? »
Le Rav avait compris une vérité profonde : une personne qui se permet de détruire les petits fondements de respect dans sa propre vie est capable de transgresser de bien plus grandes limites.
L’histoire du ‘Hatam Sofer : la sensibilité aux objets de mitzvah comme baromètre spirituel
On raconte qu’un jeune homme se présenta à la prestigieuse Yeshiva de Pressbourg, dirigée par le ‘Hatam Sofer. Il souhaitait être admis parmi les élèves de cette grande institution.
Par providence, au moment même où le jeune arrivait dans la cour de la Yeshiva, le ‘Hatam Sofer regardait par la fenêtre. Il vit alors la scène suivante : le jeune homme, pour gagner du temps, grimpa et marcha sans hésiter sur les restes du sra’h — les branchages de Soukka qui avaient été retirés après la fête.
Lorsque le jeune se présenta devant le Rav pour l’entretien d’admission, le ‘Hatam Sofer refusa même de l’interroger. Il le rejeta immédiatement. Les élèves, étonnés, lui demandèrent des explications. Le ‘Hatam Sofer répondit : « Quelqu’un qui peut marcher sans scrupule sur quelque chose qui a servi à une mitzvah, quelqu’un qui n’a pas la sensibilité de respecter un objet utilisé pour le service d’Hachem, c’est une personne qui manque de Yirat Shamayim. Un tel homme ne pourra pas grandir et devenir ce qu’il doit devenir. » Pour le ‘Hatam Sofer, ce geste anodin révélait un manque fondamental : l’absence de sensibilité, de délicatesse spirituelle, de respect envers les choses saintes. Et sans cette sensibilité, il est impossible de progresser dans la Torah. Ce n’est pas la faute qui est grave — c’est ce qu’elle révèle dans le cœur du jeune homme.
L’histoire du Rav Isser Zalman Meltzer : le respect comme fondement de toute grandeur en Torah
On raconte qu’un Rav vint rendre visite au Rav Isser Zalman Meltzer, l’un des plus grands géants de Torah de la génération. Il amena avec lui un groupe d’élèves, et les présenta un par un en exposant leurs qualités. En désignant l’un d’entre eux, il dit : « Celui-ci, c’est le plus grand génie du groupe. J’ai de très grandes attentes pour lui : je pense qu’il deviendra un immense Talmid ‘Hakham. »
Après la visite, lorsque les élèves sortirent, le Rav accompagnateur demanda à Rav Isser Zalman Meltzer ce qu’il pensait du groupe. Le Rav répondit calmement, mais fermement : « De celui-là, rien ne sortira. » Le maître fut surpris et demanda pourquoi. Rav Isser Zalman expliqua : « Quand les élèves sont entrés, tous se sont assis avec respect, avec une certaine crainte, conscients de la grandeur de la Torah. Mais lui… il a mis son doigt dans sa bouche et s’est permis de tremper son doigt dans le sucre qui se trouvait sur la table, pour en goûter. Quelqu’un qui, devant un Rav, ne ressent pas la grandeur du lieu, quelqu’un qui n’a pas un minimum de retenue, manque de kavod haTorah — et un homme sans kavod haTorah ne pourra jamais devenir grand en Torah. » Et les années ont confirmé ce diagnostic.
Cet élève, malgré son intelligence prodigieuse, n’a jamais atteint de réussite spirituelle véritable. La sagesse n’a pas poussé en lui, car il manquait la racine essentielle : le respect, le sentiment de grandeur, la conscience de la valeur de la Torah.
L’histoire du roi David : la sensibilité à l’objet, même pour une bonne cause
Nos Sages rapportent un épisode célèbre de la vie du roi David. Lorsque le roi Shaoul le poursuivait pour le tuer, David s’enfuit dans les déserts et les grottes. Un jour, Shaoul entra dans une grotte pour se soulager, sans réaliser que David s'y trouvait, caché dans l’obscurité. David Avinou s’approcha discrètement, et au lieu de tuer Shaoul — ce qu’il aurait pu faire très facilement — il préféra simplement couper le bord de son manteau, puis sortir sans bruit.
Plus tard, de loin, David appela Shaoul et lui montra ce morceau de tissu : « Regarde ! Si j’avais voulu te tuer, je l’aurais fait. J’ai même coupé le bord de ton vêtement pour te le prouver.Je n’ai aucun mal contre toi. »
Ce geste impressionna Shaoul et calma momentanément sa colère. Pourtant, malgré la noblesse de l’intention, nos Sages enseignent que David fut puni. À la fin de sa vie, la Torah dit : « Et les vêtements ne le réchauffaient pas. »
(Melakhim I, 1:1)
Pourquoi ?
Les ‘Hakhamim expliquent : Parce qu’il avait porté atteinte à la dignité d’un vêtement, même pour une cause légitime, alors il fut privé du bénéfice que les vêtements procurent : la chaleur.
Cela paraît surprenant : couper un vêtement pour sauver sa vie et éviter le meurtre, n’est-ce pas un acte justifié ?
Oui, sur le plan logique.
Mais encore une fois — comme Rav Dessler l’enseigne — la logique n’est pas tout. Cette action a touché un registre plus profond : le sens de respect, même envers un objet.
David n’a pas été puni pour une faute rationnelle, mais pour un défaut de sensibilité involontaire : il a diminué l’honneur dû à un objet dont l’usage est noble. Et cette légère diminution dans la mida de respect l’a privé plus tard du bénéfice symbolique de cet objet.
Chabbat Shalom !


